Repenser sa vie en 4 questions avec l’ikigai

Vous avez remarqué qu’à notre époque, les gens changent beaucoup plus de travail qu’avant? Il n’y a pas si longtemps, c’était courant de faire toute sa carrière au même endroit. Désormais, c’est extrêmement rare!
Si on change plus vite de boulot qu’avant, c’est peut-être parce que le monde d’aujourd’hui est différent du monde d’hier.
Je ne vais pas vous rappeler les caractéristiques de l’époque dans laquelle on vit… On les entend déjà assez comme ça.
Oui, les crises, le climat, tout ça…
Le fait est qu’on réfléchit plus au sens de notre travail qu’avant (ou que nous sommes plus conscientisés des implications de celui-ci) et donc qu’on change plus facilement, et ce malgré un contexte économique pas ouf.
Tu viens de dire que tu ne t’embarquais pas là-dedans!
Je ne vais pas plus loin, vous êtes déjà assaillis d’infos
C’est aussi une caractéristique de notre époque non?
Oups
Puisque nous sommes tous confrontés un jour ou l’autre à la question du changement de travail, j’ai envie de vous partager un outil pour rendre les choses plus claires et c’est là que l’ikigai rentre en scène!
Ikikoi?
Ikigai, c’est japonais
C’est formé de “iki” pour “vie “ et “gai” pour “qui vaut la peine”, autrement dit ça traduit le concept de “raison d’être” et “joie de vivre” en un seul mot (merci wikipédia)
L’ikigai c’est donc en même temps votre raison d’être et votre joie de vivre. L’ikigai ne se retreint pas au domaine du travail (c’est plutôt une philosophie de vie) mais, dans ce cadre, le trouver c’est avoir un métier qui vous correspond et qui vous plait tellement que vous êtes heureux de le pratiquer. Autrement dit, trouver son ikigai, c’est trouver la raison de se lever le matin!
Il y a des livres entiers sur l’ikigai mais ici on va se focaliser sur un point bien spécifique: l’ikigai comme une aide pour identifier une activité dans laquelle vous pourriez vous épanouir.
Pour tenter de trouver notre ikigai, il suffit de classer les activités qui nous intéressent selon 4 critères:
1. L’appréciation: est-ce que j’aime l’activité?
2. L’utilité: est-ce que le monde a besoin de cette activité?
3. La rentabilité: est-ce que je pourrais être payé pour cette activité?
4. La compétence: est-ce que je suis doué pour cette activité?
Une activité qui répond aux 4 critères pourrait être votre ikigai; votre raison d’être et votre joie de vivre.
Autrement dit, si vous trouvez un métier que vous aimez, qui est utile pour le monde, qui est rentable pour vous et pour lequel vous êtes doué, vous avez sans doute trouvé votre vocation.
Vous voyez les gens qui disent “moi j’adore mon travail donc j’ai jamais l’impression de travailler”
Ces petits chanceux ont trouvé leur ikigai!
Je n’ai qu’à faire le même travail alors
Hé bien non cher interlocuteur fictif! Chacun a son propre ikigai mais c’est ok de prendre du temps à le trouver : )
Le schéma de l’ikigai est là, vous pouvez y jeter un œil ! Vous pouvez même le télécharger pour le remplir. Personnellement, je l’ai utilisé et ça m’a aidé à plusieurs niveaux.

Premièrement, me poser ces 4 simples questions m’a permis de me rendre compte que mon ancien projet professionnel ne correspondait plus à mes besoins. Je vais vous expliquer la version brève!
J’ai fait des études en sciences psychologiques avec la motivation de pouvoir aider autrui. Ensuite, j’ai continué avec un doctorat.
Tu es docteur alors? Ça veut dire que tu prescris des médicaments?
Non, bien que techniquement on soit docteur après le doctorat, ce n’est pas le même « docteur » qu’en médecine. Cela veut dire que j’ai un doctorat/un Ph.D. en sciences psychologiques. En gros, c’est le dernier diplôme d’études universitaires après le Master. Le doctorat implique d’avoir réalisé des recherches et publié des articles scientifiques
Par après, j’ai continué dans la recherche mais je me suis rendu compte que je ne prenais plus de plaisir à réaliser mon travail. De plus, bien que les recherches que je conduisais avaient des implications pour le monde médical, celles-ci étaient trop indirectes à mon goût. Typiquement, on conduit des recherches pendant des mois voire des années. Ensuite, si tout se passe bien, on peut écrire un article et le soumettre à des journaux scientifiques.
Je vous passe tous les soucis que l’on peut rencontrer dans le processus de soumission
Après un certain délai, notre article est publié dans la littérature scientifique avec des milliers d’autres articles et, avec un peu de chance, quelqu’un sur le terrain finira par apprendre son contenu et à changer sa façon de pratiquer. L’utilité est donc présente puisque l’impact sur le terrain peut se faire. Celle-ci pourrait même être importante vu les thématiques sur lesquels je travaillais puisque celles-ci touchaient directement au bien-être des patients en psychiatrie et à la survie des patients souffrant d’un cancer. Cependant, je me suis rendu compte que j’avais besoin d’avoir un impact plus direct, où je vois directement l’effet de mon travail sur autrui.
Finalement, concernant la perception de compétence, bien que j’ai fait des choses relativement compliquées comme réaliser des études auprès de patients psychiatriques ou une revue systématique de la littérature (c’est-à-dire, traiter tous les articles traitant d’une thématique spécifique, ce qui demande un travail monumental), je ne me sentais pas pour autant beaucoup plus compétent. En effet, la recherche est un domaine tellement exigeant et dans lequel notre travail est constamment sujet à la critique, qu’il est difficile (en tout cas pour moi) de vraiment se sentir compétent malgré une acquisition constante de nouvelles compétences.
Bref, revenons à l’ikigai, j’ai donc un jour répondu aux 4 questions et je me suis rendu compte que 1) concernant l’appréciation: je n’appréciais plus mon travail, 2) pour l’utilité: le monde avait besoin de ce travail mais l’impact de celui-ci était trop distant pour moi, 3) pour la compétence: je n’en dégageais pas un grand sentiment de compétence.
Conclusion : il était donc temps de changer de carrière!
J’ai ensuite envisagé différentes activités pour lesquelles j’ai également répondu aux questions et qui ont donné des réponses plus positives, je vous en dirai plus dans la suite!
Si vous n’êtes pas fan de votre métier actuel ou si vous envisagez simplement différentes options, remplissez un petit ikigai: ça permet de se poser les bonnes questions et d’y voir plus clair!
N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire 🙂
Dites moi ce qui vous intéresse et les questions que vous vous posez et j’adapterai mes prochains articles pour y répondre.
Merci pour votre lecture,
La suite au prochain épisode!